Une maman lutte contre le coronavirus, la septicémie et une rupture de la vésicule biliaire pendant que son bébé prématuré tente de survivre
Une maman lutte contre le
coronavirus, la septicémie et une rupture de la vésicule biliaire pendant que
son bébé prématuré tente de survivre
Tout au long de la grossesse, une femme peut s’exposer
à différents scénarios en pensant à son accouchement. Elle tente de se préparer
au mieux à ce moment inoubliable où elle donnera la vie et
attend avec impatience de rencontrer son bébé. Mais lorsque le
jour tant attendu arrive enfin, la majorité des femmes réalisent qu’elles ont
beau prévoir et organiser leur accouchement plusieurs mois à l’avance,
elles ne sont pas à l’abri des imprévus. Dans un témoignage saisissant relayé
par The Sun, une femme âgée de 35 ans a été testée positive au
coronavirus dans la commune de Renfrewshire, en Écosse. Enceinte, elle a dû
accoucher en urgence à 30 semaines de grossesse.
Lorsque
l’accouchement se déroule mal, la femme peut être sujette à un véritable
choc psychologique. Entre douleurs, anxiété et sentiment d’injustice, l’état
émotionnel de la future mère peut en pâtir. Parfois, la naissance du nouveau-né
suffit à arracher un sourire à la femme en souffrance et à lui redonner du
baume au cœur.
Mais
dans certains cas, un événement imprévu pourrait l’empêcher de profiter de
ce moment de bonheur lié à la rencontre du bébé. Mhairi Mornin, 35 ans, a
fait face à une expérience douloureuse après avoir mis au monde son nouveau-né
plus tôt que prévu.
Des complications graves après l’accouchement
Enceinte
de 30 semaines, Mhairi a été transportée en urgence à l’hôpital Alexandra de
Paisley en Écosse. Souffrant de sévères complications, la femme a dû accoucher par
césarienne avant que sa grossesse n’arrive à terme. Elle a mis au monde Demi,
un bébé prématuré qui ne pesait que 1,360 kilogramme à la naissance.
Quelques instants plus tard, la mère a manifesté des symptômes
inquiétants et a fait le test de Covid-19. Le verdict est
tombé comme un coup de massue : il était positif. Mais Mhairi n’était
pas au bout de ses surprises et son cauchemar allait se poursuivre. La femme
ressentait d’atroces douleurs à l’abdomen et les médecins ont découvert qu’elle
souffrait d’une rupture de la vésicule biliaire.
Admise en
unité de soins intensifs, elle a également présenté une septicémie, une
infection généralisée qui se répand
dans l’ensemble de l’organisme par voie sanguine. Dévastée
par cette expérience épouvantable, la femme ne pouvait même pas voir son bébé et
son état de santé se détériorait à une vitesse alarmante.
La santé de son bébé occupait toutes ses pensées
Mère de
quatre enfants, Mhairi était angoissée à l’idée de ne pas revoir sa
petite famille. Alors
qu’elle était dans une situation inqualifiable dans laquelle son pronostic
vital était engagé, la femme s’inquiétait pour son fils qu’elle n’a pu voir
qu’un court instant. “Je suis allongée dans mon lit en pleurant, me demandant
si c’était la première et la dernière fois que je le voyais”, a exprimé Mhairi.
En raison du contexte clinique, l’ablation de la vésicule biliaire n’a pu être
réalisée.
Les
médecins ont alors procédé à un drainage chirurgical de la cavité abdominale.
Isolée de sa famille et redoutant le pire, la femme a appelé son fils de 19
ans, pour lui témoigner tout son amour et lui demander de
veiller sur ses frères et soeurs, au cas où elle ne
s’en sortait pas.
“Je savais
que je devais trouver la force quelque part pour continuer pour eux”, a révélé
la mère durant son combat. Pendant plusieurs jours, la femme était seule à
l’hôpital, et les infirmières lui ramenaient des photos de son bébé pour la
réconforter. Après une lutte acharnée, Mhairi a fini par s’en sortir
et rejoindre sa famille. Son bébé prématuré est resté sous
surveillance médicale, mais il devrait sortir d’ici quelques jours.
Surmonter les émotions qui accompagnent un accouchement difficile
Chaque
femme vit l’expérience de l’accouchement de façon singulière. Mais pour
certaines, cette épreuve se déroule difficilement, voire à l’opposé de ce
qu’elles avaient imaginé. Dès lors, des émotions négatives peuvent se
manifester et s’installer dans le temps. Tristesse, colère, frustration et
culpabilité peuvent saisir la mère et la contraindre à se replier sur
elle-même. Elle peut avoir tendance à se dévaloriser, à envier les femmes qui
ont pu ressentir du bonheur pendant leur accouchement et à souffrir
intérieurement.
Un accouchement difficile
laisse souvent des séquelles qu’il faut savoir exprimer pour se libérer. Au
lieu de refouler les émotions pénibles, il est primordial d’en parler à une
personne de confiance qui saura écouter et faire preuve de bienveillance. En
sus, la femme en souffrance doit apprendre à identifier ses ressentis et à les
accepter, sans l’once d’une culpabilité. Pour se relever après cette épreuve
difficile, le temps est un allié indispensable.